TURNER-RAVIER : « Lumières partagées »
du 3 juin au 30 septembre 2007
Turner et l’aquarelle
« L’emploi de l’aquarelle dans l’œuvre de Turner est étroitement lié à ses recherches dans la lumière et de découvrir comment la restituer visuellement. Le fond blanc du papier reflète et restitue comme un miroir la lumière captée à travers les couches translucides de l’aquarelle. »
Nicola MOORBY, Conservateur, Tate Britain
Ravier et l’aquarelle
« Ce procédé lui permet ainsi de décrire rapidement la luminosité dorée ou les effets atmosphériques de la ville éternelle, par des couleurs rendues encore plus transparentes par les degrés de dilution, sans épaisseur aucune. Encore plus tard, grâce à ce procédé, et avec l’affirmation de la spontanéité, le pré impressionnisme réfutait l’art bien léché, et ouvrait la porte à l’art inachevé, à des liaisons harmoniques beaucoup plus subtiles. »
Christine BOYER THIOLLIER, Historienne de l’art
Si Ravier n’a pas côtoyé celui qui le précède d’un demi-siècle mais dont il connaissait l’œuvre comme l’atteste sa correspondance, la rencontre de leurs œuvres est apparue évidente. Déjà du temps de Ravier, les contemporains avaient saisi l’étroite parenté avec celles du maître anglais. Certes, des méthodes de travail les différencient mais ils s’accordent sur de nombreux points ; solitaires, ils consacrent leur vie à l’étude de la lumière et rendent ses effets sur le paysage, dissolvant ses éléments en une certaine abstraction. L’étude de la lumière reste au cœur de leur recherche, elle est une nécessité absolue, vitale qui a rempli leur vie d’artiste.
Ils ont été deux précurseurs respectueux des maîtres du passé, tels Nicolas Poussin et Le Lorrain, mais tournant leur art vers la modernité.