De Pierre REVOIL et Antoine BERJON aux Ziniars
ou du renouveau de l’Ecole de fleurs à la Modernité cézanienne, Lyon 1807-1920.
13 mars – 29 mai 2011
Avec le concours d’Alain Vollerin, critique d’art lyonnais (Mémoire des Arts).
Cette exposition d’envergure propose de retracer un siècle d’histoire des arts plastiques à Lyon par la présentation de plus d’une centaine d’artistes (peintres, dessinateurs, graveurs, sculpteurs). En effet, à la fois chronologique et thématique, elle s’attache aux grandes figures emblématiques de la peinture et de la vie économique et politique lyonnaises au XIXe siècle. Chaque changement de pouvoir, nombreux tout au long de ce siècle, ébranle et refaçonne la vie artistique lyonnaise.
A la demande des industries de soieries lyonnaises, l’Ecole des Beaux-Arts a formé nombre de peintres de fleurs qui s’avèrent vite être des maîtres du dessin (Antoine Berjon) : 1807 marque le renouveau de cette Ecole. Mais alors, l’enseignement dispensé doit-il seulement produire des artistes pour la Fabrique ou préserver leur talent ? Différentes réponses sont apportées à ce débat, qu’il s’agisse des tenants du style troubadour qui mettent à l’honneur les évènements du Moyen-âge et de la Renaissance (Pierre Révoil, Fleury-Richard), ceux partisans de la spiritualité dans l’art (Janmot, Frénet). Puis vient le temps de l’école naturaliste élargissant son territoire jusqu’à Morestel et la plaine de l’Ain (Ravier, Carrand, Vernay) ; et même sans bannière, dans les interstices laissés par les maîtres de la lumière, toute une myriade d’artistes écrivent à leur tour l’histoire de l’art à Lyon (J.Martin, Guiguet, Garraud). Enfin, c’est avec l’année 1920 que s’amorce une nouvelle ère, celle de l’irruption de la modernité avec le groupe des Ziniars (Combet-Descombes, Morillon).