Victor Charreton (1864-1936) : « Le poète de la nature »
20 juin- 27 septembre 2009
Victor charreton est né le 2 mars 1864 à Bourgoin-Jallieu et décédé le 26 novembre 1936 à Clermont-ferrand. Elève brillant, il réalise ses études secondaires à Bourgoin où il obtient de nombreux prix dont le 1 er prix d’excellence. Dès son adolescence, il aime la poésie et écrit en 1893 « Le puits de Montrouge », drame en 3 actes, publié et interprété à Bourgoin en 1894. Il poursuit des études de droit à la faculté de Grenoble et devient avoué à la cour d’appel de Lyon en 1892. En 1902, il abandonne sa charge pour se consacrer entièrement à sa passion, la peinture.
Victor Charreton appartient à cette génération de peintres qui se consacre au paysage à la suite des impressionnistes. Il peint sur le motif en fonction des saisons, de la lumière et de la couleur ; il se déplace en Bretagne, en Provence, en Corse, en Espagne, en Italie, au Maroc et en Europe du Nord ; mais il éprouve une prédilection certaine pour l’Auvergne où il traduit la meilleure expression de son talent.
Il a su dépasser le classicisme de ses maîtres en mettant l’impressionnisme au service d’une vision poétique de la nature ; son maître fût la nature. Sa technique picturale évolue vers le morcellement et la superposition des touches, l’empâtement de la matière qu’il travaille à la brosse, au couteau et manuellement. Préoccupé par le meilleur rendu et la pérennité de ses toiles, Victor Charreton a toujours recherché les procédés susceptibles de les améliorer : choix des supports et des pigments, enduits, vernis. Il découvre le support finette et l’usage des réserves en 1924.
Il a su traduire par des analyses différentes tous les aspects de la nature. A la charnière de l’impressionnisme et du fauvisme, il fut le précurseur d’un paysage moderne. Odilon Rodon parlait de Victor Charreton en ces termes : « De toute la bande, il n’y a que lui qui soit quelque chose de plus qu’un impressionniste ».