« Madeleine LAMBERT, Dessin & peintures »
du 3 juillet au 2 novembre 2008
La Maison Ravier présenta du 3 juillet au 2 novembre Madeleine Lambert, peintre contemporain. Une exposition qui retraca un parcours de 50 années.
En 1992 l’exposition organisée à l’occasion de la réouverture au public de la Maison Ravier, fut tout naturellement consacrée à François Auguste Ravier qui l’habita et y travailla de 1867 à 1895. Depuis une cinquantaine d’expositions ont permis de découvrir ou de redécouvrir l’œuvre d’artistes connus, moins connus, parfois illustres.
Ces rétrospectives nous accompagnent tout au long du parcours des artistes, nous aident à mieux comprendre ce qui les a conduits à force de travail, de persévérance, à garder intacte leur capacité de création et d’innovation, tout en restant fidèles aux choix qui ont été les leurs depuis leur jeunesse. Certains sont parvenus à construire « une œuvre » identifiable, dont l’évolution repose sur un socle qu’ils ont eux-mêmes fondé.
C’est le cas de Madeleine Lambert à qui la Maison Ravier prête ses murs du 03 juillet au 02 novembre 2008. Elle a choisi d’intituler son exposition « Le fil rouge de 1958 à 2008 ». Comme elle le dit «le fil rouge, c’est le fil conducteur d’une décennie à l’autre mais aussi la veine où le sang coule en boucle ».
Elle puise son inspiration dans l’observation de la nature, mais aussi dans l’étude de l’histoire de l’humanité, à travers des thèmes sociaux ou historiques. Les rencontres avec les auteurs, Proust, Delteil, Cendrars, Queneau, Hippocrate, Louise Labbé et plus près de nous, Eugène Durif, Roger Dextre, Pierre Giouse donnent vie à des séries où l’écriture est intimement mêlée au graphisme. Elle utilise peinture, encre, collage et transcrit ses créations par des techniques différentes qu’elle maîtrise en virtuose. Elle a exploré les secousses et les évènements majeurs de son siècle, soucieuse de ne rien passer sous silence, on pourrait dire qu’elle est demeurée fidèle et scrupuleuse.
On connaît son engagement pour la défense des artistes et de la création, qui s’est illustré à travers son parcours auprès de Travail et Culture, puis l’Union des Arts Plastiques et maintenant à l’URDLA et à la MAPRA. Elle a travaillé trente ans à Vénissieux où elle a mis en place un service d’arts plastiques, ateliers, expositions, collection et art dans la ville, tout en poursuivant sa propre création.
A travers cette exposition elle nous propose une œuvre, son œuvre, somme de cinquante années de travail, foisonnante d’innovation, de modernité et dont l’identité lui accorde une place évidente au long de ce fil rouge qui relie toutes les époques de l’histoire de l’art.