François Auguste RAVIER naît à Lyon le 4 mai 1814, fils de Claude Ravier, confiseur et de Françoise Viennois. En 1834, il quitte Lyon pour achever ses études de droit à paris, et devenir notaire. Il obtient sa capacité en droit un an plus tard. Ces années sur les pas des peintres de l’Ecole de Barbizon sont enrichissantes et accroissent son envie de se consacrer entièrement au dessin et à la peinture. Il visite d’ailleurs le Louvre et dessine de nombreuses vues de Paris. C’est le peintre lyonnais Nicolas Victor Fonville qui intervient auprès de ses parents pour lui permettre de commencer une carrière de peintre paysagiste et ainsi abandonner son notariat.
De 1837 à 1838, il fréquente l’atelier du peintre Théodore Caruelle d’Aligny et celui de Jules Coignet. Après un refus de ses oeuvres au Salon de Paris en 1839, il part en Auvergne où il rencontre Camille Corot à Royat. En 1840, Ravier comme de nombreux autres peintres, part en Italie : à Gènes d’abord puis parcourt la campagne romaine à la découverte de ses paysages et de sa lumière. Il y reviendra en 1843-1844, 1846 et 1847.
De retour à Lyon en 1845, il arpente le Dauphiné, le Velay et le Forez et effectue de nombreuses excursions à Crémieu. En juin 1852, il retrouve Corot, Daubigny, Français et Ranvier, et s’installent à l’Auberge de l’Ecu à Crémieu ; ils campent leur chevalet dans la vallée d’Optevoz. Dès 1854, Ravier habite à Crémieu avec sa femme Antoinette Dessaigne qu’il épouse en 1853 et avec qui il a quatre fils et une fille. Vivant paisiblement à Crémieu il reçoit les visites de ses amis peintres Hector Allemand, Chenu, Vernay, Carrand, Ponthus-Cinier, Borel, Berthon, Beauverie, Bellet du Poizat, Rahoult… de 1864 à 1867.
C’est en 1867 qu’il acquiert à Morestel une belle demeure dauphinoise sur les hauteurs de la ville et dans laquelle il restera jusqu’à sa mort en 1895.
Il rencontre en 1873 Félix Thiollier, amateur d’art éclairé et auteur de nombreuses monographies de peintres, qui devient plus qu’un mécène, un ami fidèle et par la suite son exécuteur testamentaire.
En avril 1884, un glaucome hémorragique le contraint à l’ablation d’un œil, sa vue se dégrade progressivement. Il ne travaille plus que sous la pression de ses amis avec lesquels il entretient une abondante correspondance, dictant le plus souvent à sa femme ou à sa fille.
Il décède le 26 juin 1895 complètement aveugle à l’âge de 81 ans et est enterré au cimetière de Morestel.
Extrait du catalogue de l’exposition François Auguste Ravier (1814-1895) de 1992, Editions AMRA.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter le site francois-auguste-ravier.com, réalisé par Christine Boyer Thiolllier, historienne d’art et spécialiste du peintre François-Auguste Ravier.